Jackpot pour John Textor !– Comment le transfert à 25 M€ de Luis Henrique depuis l’OM a offert un pactole inattendu à l’OL

Le sort de l’Olympique Lyonnais sera officiellement scellé le 24 juin, lorsque la DNCG (le gendarme financier du football français) rendra son verdict sur le budget du club pour la saison à venir.

Mais tandis que l’avenir financier de l’OL reste incertain, John Textor continue de tirer profit, discrètement, des coulisses du marché des transferts européen.

Cette semaine, l’OL a obtenu sa licence UEFA pour participer à la prochaine Ligue Europa — une bonne nouvelle qui apporte un vent d’optimisme prudent du côté des supporters.

Pourtant, le vrai coup de chance est venu d’un endroit inattendu : Marseille.

Pablo Longoria frappe fort : Henrique à l’Inter

Sur la Côte d’Azur, le président de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria, vient de réaliser ce que certains appellent en interne un « coup de maître ».

Le club a trouvé un accord avec l’Inter Milan pour la vente de l’ailier brésilien Luis Henrique pour un montant de 23 millions d’euros, assorti de 2 millions de bonus liés aux performances. Ce transfert intervient alors que l’OM s’apprête à retrouver la Ligue des Champions, après une saison blanche sur la scène européenne.

« Henrique ne s’est jamais réellement imposé en Ligue 1, mais il a montré par moments un potentiel de haut niveau, » confie une source proche du staff sportif marseillais. « Longoria a fait confiance à son instinct et a doublé l’investissement du club. »

Un jackpot pour Textor et l’OL — six ans plus tard

Mais voici le rebondissement : ce transfert rapporte aussi de l’argent à John Textor, grâce aux origines du joueur au Botafogo, l’un des clubs appartenant à l’empire Eagle Football du patron de l’OL.

Selon le mécanisme de solidarité de la FIFA, les clubs formateurs ont droit à 5 % du montant total du transfert d’un joueur. Dans le cas d’Henrique, cette règle permet à Botafogo — et donc à l’OL — d’empocher environ 1,25 million d’euros.

« Dans ce métier, chaque euro compte, » glisse une source proche de l’équipe financière lyonnaise. « Textor n’a même pas eu besoin de décrocher son téléphone — il lui suffisait de regarder son compte en banque. »

Alors que l’OL est sous la loupe de la DNCG, même des rentrées d’argent apparemment modestes peuvent peser dans les équilibres comptables. Ces 1,25 million d’euros pourraient permettre de financer un prêt, signer un jeune talent, ou même contribuer au renouvellement d’un contrat important.

Tout le monde y gagneL’affaire Henrique montre bien comment le football moderne et son réseau mondial peuvent créer des gains inattendus. L’Inter Milan récupère un ailier prometteur.

Marseille réalise une plus-value importante. Et l’OL, presque par hasard, profite d’un investissement stratégique fait il y a plusieurs années au Brésil.

Alors que les supporters lyonnais attendent fébrilement le 24 juin, ce genre d’opération offre un aperçu du pouvoir — et de la complexité — de la multipropriété dans le football.

Et pendant que Luis Henrique s’envole pour Milan, on peut dire sans trop se tromper que John Textor esquisse un sourire en regardant ses comptes.