Muhammad Awwal AbubakarDans une nuit chargée d’émotion et d’électricité, l’Olympique de Marseille a ravivé sa flamme au Havre, retrouvant une place tant convoitée parmi l’élite européenne grâce à une victoire spectaculaire 3-1.
De l’interruption chaotique en tribunes jusqu’à la libération au coup de sifflet final, ce match a dépassé le cadre du sport : c’était une déclaration de résilience, d’unité et de renaissance.
Les héros sur la pelouse ont été à la hauteur de la ferveur dans les tribunes. Du doublé d’Amine Gouiri au but crucial de Mason Greenwood en seconde période, chaque joueur a porté le maillot comme un symbole d’honneur.
« On n’a pas joué juste pour les points ce soir, » a confié Leonardo Balerdi, la voix tremblante en zone mixte. « On a joué pour ceux qui ont souffert avec nous toute la saison. C’était pour eux. »
Derrière ces ajustements tactiques et cette résurgence émotionnelle, se tient Roberto De Zerbi, un entraîneur qui a su apporter non seulement sa vision mais aussi une forme de guérison.
Après une période instable et des rumeurs persistantes de tensions internes, la décision de De Zerbi d’emmener l’équipe à Rome s’est révélée décisive.
« Il fallait se rappeler pourquoi on se bat, pourquoi on porte ce maillot, » a-t-il expliqué. « À Rome, on n’a pas seulement travaillé – on a parlé, ri, on est redevenus une famille. »
Le voyage a porté ses fruits. Depuis leur retour de la Ville Éternelle, l’OM semble métamorphosé – solide sous pression, fluide dans le jeu, mais surtout uni. Adrien Rabiot, souvent au cœur des critiques médiatiques, a fait taire les doutes avec une prestation magistrale au milieu.
« Il n’y a pas plus beau que de faire mentir ceux qui doutent, » a-t-il affirmé après le match. « On disait qu’on n’y arriverait pas. Ce soir, on a montré ce que représente l’OM. »
Les célébrations d’après-match parlaient d’elles-mêmes : De Zerbi escaladant les tribunes pour saluer les supporters, les joueurs s’écroulant de soulagement et de joie, des larmes coulant sur les visages de ceux qui ont tout donné.
« Quand on est allés vers nos supporters après le coup de sifflet final, quelque chose s’est passé, » a déclaré Neal Maupay. « On a compris que ce n’était pas juste du football. C’était une rédemption. »
Désormais, avec un dernier match à jouer et la deuxième place encore en ligne de mire, Marseille peut rêver plus grand.
« Ce n’est pas fini, » a ajouté Greenwood. « On est en Ligue des Champions. Maintenant, écrivons l’histoire. »
De la détresse à la délivrance, la saison de l’OM ressemble à un vrai film – et la scène finale reste à jouer.
Muhammad Awwal Abubakar
Muhammad Awwal Abubakar
