Les ambitions de Ligue des Champions du Racing Club de Strasbourg ont subi un sérieux revers samedi soir, après une défaite 2-1 au Stade Raymond-Kopa face à une équipe d’Angers solide, disciplinée et bien en place tactiquement.

Pour une équipe qui surfait sur une excellente dynamique ces dernières semaines, ce faux pas arrive au pire moment.
À une journée de la fin de la saison de Ligue 1, Strasbourg se retrouve désormais dans une course tendue pour la quatrième place — et n’a plus totalement son destin entre ses mains.
L’ambiance était morose au coup de sifflet final, mais l’entraîneur Liam Rosenior est resté calme et lucide face aux micros.
« Bien sûr que nous sommes déçus. Nous étions sur une bonne dynamique, mais ce soir, c’est surtout la manière qui pose problème », a-t-il reconnu.
Les Strasbourgeois ont concédé deux buts évitables — l’un sur une contre-attaque rapide, l’autre sur un coup de pied arrêté mal défendu.
« Ce sont des situations que nous contrôlons habituellement », a ajouté Rosenior, visiblement frustré.
Un constat d’autant plus amer que la rigueur défensive était l’une des forces majeures du Racing ces dernières semaines.

Si l’équipe a répondu avec de l’intensité, elle a manqué d’efficacité dans le dernier geste. L’absence d’Emanuel Emegha, pilier de l’attaque alsacienne, s’est fait ressentir.
Cependant, Rosenior a rapidement écarté l’idée que cette absence puisse expliquer la défaite : « L’absence d’Emegha n’explique pas la défaite. Angers a joué plus bas que d’habitude, ce qui a réduit les espaces, mais nous avons eu des occasions. »
Malgré ce coup dur, l’entraîneur anglais a tenu à souligner l’investissement et l’état d’esprit de ses joueurs : « Je ne remets pas en question leur engagement. Ils ont tout donné », a-t-il insisté.
« Ce groupe a toujours été mentalement fort. Il le prouvera encore une fois. » La course à l’Europe est encore ouverte — mais les marges sont minces.
Le Racing doit désormais l’emporter lors de son dernier match et espérer un faux pas de ses concurrents directs.
« Il faut maintenant tout donner sur le dernier match. Ce soir, c’est derrière nous. Après 34 journées, on saura ce que l’on mérite vraiment. »

Les supporters strasbourgeois attendent le dénouement avec espoir et nervosité. Quelle que soit l’issue, les mots de Rosenior sonnent comme un ultime message de ralliement : concentration, unité, et foi jusqu’au bout.