L’AS Saint-Étienne a offert à ses supporters une véritable bouffée d’oxygène avec une victoire dramatique 2-1 face à l’Olympique Lyonnais lors du légendaire Derby, dans un stade Geoffroy-Guichard en fusion.

Ce succès, marqué par une forte tension et un moment controversé avec l’intervention de Lucas Stassin sur Corentin Tolisso, représente la troisième victoire des Verts en 2025 et un rayon de lumière dans une saison jusque-là bien sombre.
Grâce à cette victoire, les Verts reviennent à hauteur du Havre avec 27 points après 30 journées de Ligue 1.
Pourtant, le chemin vers le maintien reste escarpé. Saint-Étienne reste à trois points d’Angers, actuel 15e et premier non relégable.
Selon la dernière simulation de l’expert en statistiques Fabien Torre, les chances de relégation directe ou de passage par les barrages s’élèvent encore à un impressionnant 83 %.
« La victoire contre Lyon est un signal fort, mais cela ne change pas les calculs. L’ASSE a encore tout à jouer », explique Fabien Torre.
« Le club a 48 % de chances de descendre directement et 35 % de finir à la place de barragiste. Pour espérer se maintenir, il faudra atteindre au moins 31 points. »
Sprint final : Quatre matchs pour sauver une saisonAvec quatre matchs restants, les Verts abordent une fin de championnat très compliquée.
Prochain rendez-vous : un déplacement périlleux à Strasbourg, suivi d’une réception de l’AS Monaco, candidat à la Ligue des Champions.

Ensuite, un voyage à Reims précèdera une ultime confrontation à domicile contre Toulouse, également en quête de points cruciaux.
« Nous savons ce qui nous attend, » confie l’entraîneur Eirik Horneland. « Les joueurs ont montré du cœur et de la discipline dans le derby.
Il faut reproduire ce niveau d’engagement pour les quatre derniers matchs. Ce n’est plus seulement une question de tactique — c’est une question de survie. »
Une lutte partagée dans les bas-fonds du classement
Le Havre, concurrent direct de l’ASSE, devra aussi faire face à un calendrier difficile, avec des déplacements à Marseille et Auxerre, et des réceptions de Monaco et Strasbourg.
De son côté, Angers affrontera Lille, Nantes, Strasbourg et Lyon. Nantes semble avoir l’avantage, avec une fin de saison plus abordable : réceptions de Toulouse, Montpellier et Angers, et un déplacement à Auxerre.
« On est tous dans le même bateau, » affirme le capitaine stéphanois Anthony Briançon. « Mais on y croit. Ce blason, ce club, ces supporters — on ne descendra pas sans se battre. »

Les statistiques ne jouent pas en leur faveur, mais le football ne se résume pas à des chiffres. Pour l’AS Saint-Étienne, les quatre dernières journées ne sont pas de simples matchs — ce sont des combats pour la survie, la fierté et l’histoire.