Eric Roy explique les difficultés de son équipe en Championnat malgré une bonne performance en UCL

Après la victoire qui assure au moins la qualification de son équipe pour les play-offs (1-0), l’entraîneur brestois a tenu à souligner l’ampleur de la performance réalisée par ses joueurs.

Personne en septembre dernier n’aurait imaginé que trois mois plus tard, Brest ferait partie de l’élite de l’élite européenne et qu’après 6 matches, il en aurait gagné 4 et déjà validé son ticket pour la suite de la Ligue des Champions.

Pourtant, nous y sommes et le club finistérien a déjoué tous les pronostics, faisant certainement mieux qu’il ne l’espérait pour sa première campagne européenne.

Hier soir, à Guingamp, il a signé une nouvelle soirée magique et enchanté ses supporters qui n’ont pas regretté leur déplacement au Roudourou. Après le Sturm Graz, c’est le PSV Eindhoven qui s’est incliné dans les Côtes d’Armor (1-0). Une équipe d’un tout autre calibre.

“Je pensais qu’ils étaient du même calibre que le Bayer Leverkusen. On n’était pas passé loin et là, on a fait un très gros match, ce n’est pas rien pour le club que nous sommes.

Il y a beaucoup de fierté à voir la volonté, l’engagement, des joueurs qui vont au bout d’eux-mêmes. C’est une très belle soirée qui marquera l’histoire du club”, a déclaré Éric Roy après le match, la voix emplie de fierté.

“On n’a pas perdu le fil”

Plus que la qualification, c’est la manière qui a plu à l’entraîneur du Stade Brestois. En effet, ses hommes ont réussi à museler la meilleure attaque d’Europe, auteur de 56 buts en 15 matches cette saison et dont le dernier match poussif remonte au 13 mars à Dortmund lors du huitième de finale retour de la C1 (0-2).

C’était avant-hier soir et pour tomber sur la forteresse bretonne gardée par une équipe soudée et un Marco Bizot en grande forme.

“Il fallait retrouver une certaine agressivité car nous sommes face à une équipe habituée à ce type de compétition, avec des moyens, du talent, des internationaux néerlandais sur le banc…. Si nous ne montrons pas cette agressivité, nous n’avons aucune chance d’exister.

Il était essentiel de rivaliser sur ce point, et d’être capable de créer des problèmes par le jeu. Nous voulions être proactifs, les obliger à défendre un peu plus que dans leur championnat.

Cela s’est bien passé, nous n’avons pas fait d’erreurs grossières comme en championnat et nous avons mis les ingrédients pour faire basculer le match en notre faveur”, se réjouit Eric Roy.

Un engagement total récompensé par un petit coup de chance puisque l’unique but de la soirée est inscrit sur un coup franc chanceux.

Au second poteau, Mama Baldé voit sa tête déviée avant d’être reprise à bout portant par l’opportuniste Julien Le Cardinal, plus rapide que l’arrière-garde néerlandaise. Un avantage acquis juste avant la pause et défendu vaillamment.

“Au-delà du cœur, tactiquement, on a réussi à bien animer un système un peu différent au départ, et à le modifier en cours de match.

On a réajusté, on n’a pas perdu le fil” , a commenté l’entraîneur brestois qui est devenu le premier technicien français à remporter 4 de ses 6 premiers matches de Ligue des champions du 3e millénaire après Zinédine Zidane en 2016.

Une illustre compagnie comme celle fréquentée par Brest après 6 journées, installé provisoirement à la 5e place et déjà assuré d’être au pire dans le bal des barrages.