AJ Auxerre vs PSG : Notes des joueurs avec un gardien qui obtient une impressionnante note de 10/10

Dans un début de saison orageux avec une défaite inquiétante contre le Bayern Munich en C1, puis un match nul concédé au Parc des Princes contre le FC Nantes, le Paris Saint-Germain s’est rendu sur le terrain de l’AJ Auxerre avec l’obligation de s’imposer pour faire taire les critiques et les tensions internes avec Luis Enrique.

L’Asturien a également décidé de se priver de Dembélé et Neves pour privilégier Ramos comme titulaire en attaque, avec Barcola et Lee à ses côtés.

Dès la première occasion de Mendes (3e), les Parisiens ont calmement dominé ce début de match et confisqué le ballon. Il a fallu attendre une immense parade de Léon pour empêcher l’ouverture du score de Ramos, sur un coup de tête (18e).

Lancé par Mendes, Barcola a finalement cru qu’il allait être décisif pour Ruiz, mais l’Espagnol, qui pensait conclure du pied gauche, a été signalé hors-jeu (29e). Avant une nouvelle parade du gardien de l’AJA face à Mendes (33e).

King Léon sauve l’AJA

Dérangés par un grand Léon, les Parisiens ont essayé de briser l’impasse après la pause en se montrant plus offensifs, mais encore une fois, Léon était là pour stopper la frappe de Ramos, puis celle d’Hakimi (49e et 56e).

Intraitable, le gardien bourguignon a une nouvelle fois sorti l’arrêt du match en face-à-face (77e). De leur côté, les joueurs d’Auxerre ont pris confiance et ont failli surprendre Donnarumma (58e), avant une grande parade de l’Italien (70e). La meilleure occasion parisienne est restée une frappe enroulée de Vitinha sur la barre transversale… (69e).

Et après deux nouvelles parades exceptionnelles en fin de match pour Léon, qui totalisait 11 arrêts (90e + 2, 90e + 5), le PSG n’a pas réussi à convertir ses occasions et aurait pu frôler la catastrophe.

Au classement, ce nouveau match nul ne change rien pour les Parisiens, qui conservent huit points d’avance sur l’OM, Lille et Monaco. Mais cela ne rassure pas du tout avant les prochains matchs, notamment en C1, à Salzbourg, mardi.

De son côté, Auxerre est 8e, mais prend un point important contre le PSG et cela comptera à la fin de la saison.

Homme du match : Léon (10) : Bravo… si Auxerre ne perd pas ce match, c’est grâce à lui. 11 arrêts pour le gardien d’Auxerre, dont le nom a été scandé après le match par le stade Abbé-Deschamps.

Il s’est distingué en première mi-temps avec 4 arrêts face aux Parisiens : trois contre Gonçalo Ramos, dont ce superbe coup de tête sur un centre de Ruiz (18e), et un contre Nuno Mendes (33e).

En seconde période, bis repetita contre Ramos (48e), avant de dévier la frappe de Lee (54e) et la tentative de Hakimi à bout portant (56e). Il réalise un nouvel arrêt sur la frappe d’Hakimi (70e), puis effectue deux arrêts décisifs face à Kolo Muani, puis Désiré Doué (90e+4). Match XXL pour le numéro 16.

AJ Auxerre

Léon (10) : voir ci-dessus

Osho (7) : précis dans ses interventions, il a su répondre à la vitesse de Nuno Mendes et Bradley Barcola. En première mi-temps, il a remporté tous ses duels et n’a été pris qu’une seule fois, sur la tentative du Portugais, stoppée par Léon.

En seconde période, il est resté vigilant pour écarter le danger dans sa surface contre Mendes et n’a pas eu de mal à contenir Doué.

Jubal © (8) : dans l’axe de la défense à trois, le capitaine de l’AJA a assuré l’essentiel dans ce rôle de dernier rempart, pour couvrir ses coéquipiers Osho et Akpa. Sur les attaques parisiennes, il est resté en retrait pour relancer le jeu.

Sa lecture du jeu et ses multiples tacles ont été bénéfiques pour arracher ce match nul pour Auxerre. À part Donnovan Léon, il a été le meilleur joueur de champ de l’équipe de Christophe Pellisier.

Akpa (6) : il n’a pas eu une soirée facile face à Achraf Hakimi, qui a effectué plusieurs courses. Lorsque Mensah a été mystifié, il n’a pas réussi à stopper l’international marocain. En seconde période, il a montré un regain de forme avec quelques tacles dans la surface pour stopper les attaques parisiennes. Mais il a aussi commis des erreurs face aux percées de Hakimi et Dembélé.

Hoever (7) : si Nuno Mendes a été aussi dangereux, c’est que le piston droit néerlandais a été facilement éliminé par le Portugais ou n’était pas assez proche de lui.

Sa vitesse et ses appels en profondeur lui ont causé beaucoup de difficultés, comme sur le but annulé pour hors-jeu de Ruiz. En revanche, il n’a pas eu de mal face à Bradley Barcola, une nouvelle fois fantomatique. Remplacé par Paul Joly (84e).

Danois (6) : omniprésent en première mi-temps. À gauche, à droite, pour faire le travail de ses coéquipiers sur les ailes et apporter le danger près de la surface. En milieu de terrain, il a fermé l’axe après quelques premières minutes compliquées où le PSG a tenté de passer par le centre.

Probablement fatigué en seconde période et confronté à la domination parisienne, il a été moins présent. Il a terminé le match avec 7 récupérations.

Owusu (5) : une prestation moyenne de sa part avec beaucoup de pertes de balle. Lorsque l’AJA récupérait le ballon, il ne savait pas quoi en faire et le perdait assez rapidement. Il a été presque invisible en première et en seconde période.

Mensah (3) : contre l’Olympique de Marseille le mois dernier, il avait été rayonnant sur son côté gauche. Offensivement ou défensivement. Ce vendredi soir, il a vécu une soirée différente. Contre Achraf Hakimi et Lee Kang-in, il n’a pas existé.

Le Marocain est passé sans cesse de son côté. Le Ghanéen peut se considérer chanceux que ses coéquipiers en défense soient là pour l’empêcher de trouver les autres joueurs parisiens. Même après l’entrée de Dembélé.

Perrin (3.5) : quand l’AJA a tenté de lancer un contre, il a souvent été trouvé. Mais il a aussi dû faire face aux retours de Nuno Mendes ou Warren Zaire-Emery, qui ne lui ont pas donné l’opportunité d’exploiter ces ballons en attaque. Il avait cependant l’espace pour faire mieux… Remplacé par Ado Onaiwu (77e).

Sinayoko (5.5) : beaucoup d’efforts sans le ballon et avec, pour le conserver, surtout dos au but. Salué par Marquinhos lorsqu’il est sorti, l’international malien n’a peut-être pas frappé, mais a tout de même posé des problèmes à la défense parisienne.

Il aurait même pu offrir une passe décisive pour Traoré, mais Donnarumma est rapidement descendu (71e). Remplacé par Thelonius Bair (83e).

Traoré (4) : une prestation en dessous de ses récentes performances. L’ex-joueur de Sassuolo n’a pas mis la défense parisienne en danger, alors que sa vitesse et son impact auraient dû être un atout pour l’AJA.

Il a parfois été frustré par ses réactions envers l’arbitre du match. En seconde période, il aurait pu sauver sa prestation avec un but, sur une très bonne passe de Sinayoko, mais Donnarumma a repoussé (71e).

PSG

Donnarumma (6) : une nouvelle fois titulaire comme contre Nantes, l’Italien n’a pas vraiment été sollicité pour briller, du moins en première mi-temps. Mais il a été décisif sur la rare occasion d’Auxerre, une frappe de Sinayoko, avec un arrêt réflexe où il a bien fermé son poteau rapproché (71e).

Il est intervenu pour éteindre le feu lorsque la chaleur s’est intensifiée sur son but en fin de match, avec des sorties autoritaires, mais pas toujours académiques.

Hakimi (7) : bien que sa prestation ait été plus qu’honorable, le Marocain n’a pas eu l’impact de son début de saison. De plus, on n’attendait pas cette soirée pour deviner que Paris dépendait énormément de lui dans son animation, assez pauvre quand il endosse son rôle de défenseur.

Son centre pour Ramos en retrait était parfait (48e), mais il a parfois manqué de lucidité dans ses dernières passes. Une action en solo qu’il est seul à connaître, mais il tombe encore face à un immense Léon (56e).

Marquinhos (6) : Très bon Marquinhos. Pour son 301e match en Ligue 1, le capitaine parisien a livré une prestation sérieuse et disciplinée, et il a livré un duel constant face au pauvre Sinayoko, privé de ballons et souvent dégoûté par sa lecture du jeu, pour ainsi dire.

Heureusement, il est là pour limiter les dégâts sur cette grosse erreur de jugement de Pacho (59e). Plusieurs ballons chauds dégagés.

Pacho (5.5) : L’Équatorien a alterné le chaud et le froid. Impact et intensité dans les duels, son terrain de jeu préféré, mais aussi des erreurs, comme sur cette vilaine erreur d’interprétation sur un ballon inoffensif (57e) où il peut remercier Marquinhos.

Dans l’ensemble, il a tout de même fourni une prestation sérieuse, avec plusieurs interventions en mode pompier en fin de match, même s’il a parfois été naïf, comme sur cette nouvelle faute évitable devant sa surface (87e).

Nuno Mendes (6) : Seule la loi du terrain confirmera cette impression, mais il semble que nous voyons une bonne version de Nuno Mendes ces dernières semaines. Ce soir, nous avons vu des courses, de la percussion, de la disponibilité, de la générosité, et de bons centres…

Son premier ballon pour Barcola était télécommandé (29e), et il était encore à l’origine d’une énorme occasion parisienne, même s’il aurait dû chercher Ramos plutôt que de favoriser la solution individuelle (32e).

En seconde mi-temps, il a délivré deux centres dans la bonne zone (62e, 64e), mais il a payé l’absence de présence de ses coéquipiers. Sérieux défensivement, notamment en fin de match lors des moments forts des adversaires.

Zaire-Emery (5) : S’il reste cette courroie de transmission infatigable, le jeune parisien doit encore atteindre un niveau plus élevé au vu de son nouveau statut, du moins avec le ballon.

Souvent en difficulté sous pression, il n’a pas eu l’influence de ses meilleurs jours. Des projections, rarement payantes, mais plusieurs récupérations dans les pieds adverses.

Vitinha (5) : C’est encore bien trop insuffisant pour un joueur de son envergure, celle d’un top 30 du Ballon d’Or. Patron du milieu parisien la saison passée, le Portugais a désormais du mal à se placer : il est soit ce joueur qui en fait trop, avec des touches de balle parasites, soit ce joueur trop linéaire, sans prendre de risques.

Puis parfois, il nous rappelle sur une action qu’il est un joueur différent, comme sur cet exploit : un contrôle orienté suivi d’une énorme frappe sur la barre (69e).

Ruiz (4.5) : On se demande si nous verrons un jour un Ruiz aussi inspiré en sélection qu’en club. Titulaire au détriment de Neves ce soir, l’Espagnol a été coupable d’imprécisions techniques très pénalisantes.

Des approximations à foison dans ses transmissions, et une nouvelle situation où il doit être plus tranchant dans son contrôle, trop long à la surface (75e). Il marque un but tout fait, mais refusé pour hors-jeu en première mi-temps (29e).

Un gros tir qui ne passe pas loin (53e), mais encore et toujours du gâchis. Remplacé par Asensio (79e), qui a rarement, sinon toujours, fait les mauvais choix.

Lee (4) : On peut comprendre les remontrances de Luis Enrique à son égard en première mi-temps. Dans son rôle de milieu offensif, le Sud-Coréen n’a jamais apporté le déséquilibre souhaité. Il a souvent donné l’impression de se chercher dans les circuits de passes, et n’a pas vraiment montré d’affinité technique avec ses partenaires.

Meilleur en seconde mi-temps avec cette tentative en coupant dans l’axe (54e), et quelques bons déplacements, mais clairement insuffisant aux yeux de son coach.

Remplacé par Doué (67e), pas assez percutant. Sa seule situation est intervenue dans les dernières secondes avec un tir repoussé par Léon, comme toujours.

Ramos (3) : Il a presque traversé le match comme une ombre. On sait bien que Luis Enrique ne le titularise pas pour sa créativité ou son jeu raffiné, mais pour sa finition, sauf qu’aujourd’hui, le Portugais est resté muet alors qu’il aurait dû repartir avec au moins un but.

S’il est d’abord dégoûté par une parade de Léon (18e), il doit être plus tranchant sur cette nouvelle tête (35e), puis sur cette frappe timide après un centre parfait de Hakimi (48e). Pas un match pour marquer des points. Remplacé par Kolo Muani (62e), bien plus intéressant que le Portugais.

Il est l’auteur d’une passe parfaite pour Dembélé, qui doit conclure sur son duel avec Léon. Puis, dans les dernières minutes du match, c’est à son tour d’être plus incisif avec ce face-à-face perdu contre un XXL Léon.

Barcola (3) : Il a été relativement discret en première mi-temps, bien qu’il ait provoqué un véritable frisson sur son premier véritable ballon à négocier, après un magnifique service de Mendes. Pour une question de millimètres, le but de Ruiz a finalement été annulé pour hors-jeu (29e).

Pour le reste, on sent qu’il devient de plus en plus prévisible, et les défenses adverses semblent trouver la solution pour le mettre hors de portée avec 2 ou 3 prises de balle. Une récupération totalement ratée (39e), et un match à oublier dans l’ensemble.

Remplacé par Dembélé (62e), très vif, déséquilibrant, mais pris en défaut par ses échecs dans la finition. Un superbe décalage pour Ruiz (77e), mais il doit faire mieux sur cette passe parfaite de Kolo Muani (79e). Il délivre un caviar à Kolo Muani, qui se retrouve seul devant Léon.