Depuis le départ de Mathew Ryan, le RC Lens est à la recherche d’un gardien numéro un fiable. Mais à ce jour, les deux portiers en passe de rejoindre l’Artois — Régis Gurtner et Robin Risser — peinent à rassurer des supporters encore sous le choc d’une reconstruction mouvementée.

La question que tout le monde se pose : dans quelle direction Lens va-t-il vraiment à ce poste si crucial ?
Petit retour en arrière. En janvier dernier, le club artésien perdait Brice Samba — figure emblématique et pilier de ses récentes réussites — au profit du Stade Rennais.
En urgence, les Sang et Or avaient tenté de faire venir Pau Lopez depuis Marseille, sans succès. Ils s’étaient finalement rabattus sur Mathew Ryan, le dernier rempart de la Roma et de l’Australie, qui avait apporté toute son expérience et sa sérénité pour stabiliser la défense lors de la seconde moitié de saison.
Malgré ses belles prestations, le club semble avoir décidé de ne pas poursuivre l’aventure avec le vétéran australien, préférant repartir de zéro à ce poste si stratégique.
Aujourd’hui, Ryan parti, Hervé Koffi également transféré à Angers, et Yannick Pandor toujours incertain quant à son avenir après son prêt à Boulogne-sur-Mer, le RC Lens a littéralement fait table rase.

Mais pour y écrire quoi exactement ?
L’arrivée de Gurtner a été accueillie avec étonnement, voire perplexité. À 38 ans, l’ancien portier d’Amiens a connu tous les niveaux — notamment la Ligue 2.
Son professionnalisme et son expérience ne font aucun doute, mais imaginer qu’il puisse assumer une saison complète de Ligue 1 semble irréaliste. Il jouera sans doute un rôle de mentor ou de doublure, davantage que celui de titulaire.
Et puis, il y a Risser — un jeune talent repéré lors de son prêt au Red Star. À seulement 20 ans, l’international français U21 affiche un réel potentiel. Mais avec seulement 19 matchs en Ligue 2 et aucune minute en Ligue 1, le lancer dans le grand bain comme numéro un paraît pour le moins audacieux.

À moins qu’un autre gardien plus expérimenté ne débarque d’ici la fin du mercato, Lens semble jouer avec le feu. Trop de pression sur un jeune, pas assez de stabilité dans un effectif déjà en pleine transition : le risque est réel.
Pour un club aux ambitions européennes et porté par des supporters exigeants, cette équation dans les cages devra être résolue — et vite.