Muhammad Awwal AbubakarL’Olympique Lyonnais, l’un des noms les plus emblématiques du football français, a officiellement été relégué en Ligue 2 par la DNCG, le gendarme financier du football hexagonal, après avoir échoué à fournir les garanties financières exigées en urgence.
La dette du club a dépassé les 500 millions d’euros, et malgré une 6e place en Ligue 1 et une qualification européenne sur le terrain, le chaos hors du terrain a mené à l’un des moments les plus humiliants de l’histoire moderne de l’OL.
Au cœur de cette catastrophe se trouve une combinaison de mauvaise gestion financière, de stratégies d’investissement intenables et d’un manque de revenus pour couvrir les coûts grandissants.
Sous la direction de John Textor et de son groupe Eagle Football, Lyon s’est lancé dans un projet ambitieux mais risqué — en investissant massivement dans les joueurs, en maintenant l’une des masses salariales les plus élevées de France, et en misant sur des succès futurs qui ne sont jamais venus.
Le Groupama Stadium, construit pour inaugurer une nouvelle ère d’autonomie financière, est devenu un fardeau écrasant.
Combiné aux pertes aggravées par la pandémie de COVID-19, à l’absence de revenus européens ces dernières saisons et aux performances sportives insuffisantes, la situation a rapidement échappé à tout contrôle.
La DNCG a émis plusieurs avertissements, exigeant que l’OL fournisse une garantie financière de 100 millions d’euros pour conserver sa place en Ligue 1 pour la saison 2025–26.
Mais malgré des ventes de joueurs majeures — dont le transfert de Rayan Cherki à Manchester City — le club n’a pas réussi à réunir la somme requise.
Le 24 juin 2025, la DNCG a officiellement confirmé la relégation administrative de l’OL, déclenchant une onde de choc dans le football français et européen.
Le club a fait appel de la décision, mais selon plusieurs sources internes, les chances d’obtenir gain de cause sont très faibles.
En conséquence, l’OL devrait procéder à une restructuration massive de son effectif, avec le départ probable de plusieurs cadres comme Alexandre Lacazette, Corentin Tolisso, Malick Fofana et Nemanja Matic, tout en réduisant drastiquement ses coûts de fonctionnement.
À cela s’ajoutent des problèmes juridiques croissants, l’URSSAF — l’organisme de sécurité sociale — ayant entamé des démarches pour récupérer les dettes sociales impayées.
C’est la fin d’une époque pour un club qui a dominé la Ligue 1 dans les années 2000 et s’est imposé comme un habitué des joutes européennes.
Aujourd’hui, Lyon doit affronter l’impensable : une lutte pour la survie en Ligue 2, sans aucune garantie de retour rapide dans l’élite.
La chute de l’OL n’est pas qu’un drame sportif — c’est un avertissement brutal contre toute ambition non soutenue par une gestion durable.
Muhammad Awwal Abubakar
