Muhammad Awwal AbubakarLe RC Lens pensait avoir trouvé son futur meneur de jeu en la personne de Matías Palacios. Malheureusement, il semble désormais que le club artésien doive faire une croix sur la venue du talentueux Argentin.
Le mercato lensois ne doit pas nourrir trop d’espoirs dans ce dossier devenu particulièrement complexe.
La Coupe du Monde des Clubs continue d’être un terrain de repérage stratégique pour les clubs de Ligue 1. Si cette compétition rallonge le calendrier des équipes européennes, elle permet aussi de repérer des talents méconnus qui brillent sur la scène mondiale. L’AS Saint-Étienne, par exemple, suivrait de près Lucas Ribeiro, joueur des Mamelodi Sundowns.
De son côté, le RC Lens avait jeté son dévolu sur Matías Palacios, milieu offensif de 23 ans évoluant à Al-Ain, aux Émirats arabes unis.
Le joueur a connu un tournoi mitigé. Malgré les performances décevantes de son club — avec notamment de lourdes défaites contre Manchester City (6-0) et la Juventus (5-0) —, Palacios s’est distingué individuellement par sa créativité et sa vision du jeu.
Pas de Coupe d’Europe pour Lens
L’intérêt du RC Lens pour Palacios était réel. Mais sans compétition européenne la saison prochaine, le club a du mal à rivaliser avec les ambitions sportives de ses concurrents.
Le Panathinaïkos, par exemple, disputera le deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions après avoir terminé deuxième du championnat grec.
De son côté, Trabzonspor — malgré une saison compliquée conclue à la 7e place de Süper Lig — reste un club compétitif habitué aux joutes européennes.
Pour un joueur comme Palacios, à un tournant de sa carrière, l’opportunité de participer à une coupe d’Europe est logiquement plus séduisante qu’un projet de reconstruction en Ligue 1, sans vitrine continentale.
Le RC Lens, désormais dirigé par Pierre Sage, entre dans une phase de transition après le départ de plusieurs cadres ces derniers mois.
Des contraintes financières rédhibitoires
Les limitations financières compliquent encore davantage la piste Palacios. Le propriétaire Joseph Oughourlian a clairement indiqué que ce mercato estival ne serait pas marqué par des dépenses excessives.
Bien que le budget ait été validé par la DNCG, la consigne est claire : réduire la masse salariale et éviter les achats coûteux.
Al-Ain réclamerait environ 4 millions d’euros pour son joueur, soit bien plus que sa valeur estimée à 1,8 million d’euros selon Transfermarkt.
Un montant que des clubs comme le Panathinaïkos ou Trabzonspor peuvent se permettre, mais qui semble hors de portée pour le RC Lens, surtout en tenant compte du contrat de quatre ans qui lie encore Palacios au club émirati.
À moins d’un revirement d’Al-Ain ou d’une volonté forte du joueur de rejoindre la Ligue 1, Lens devra se résoudre à explorer d’autres pistes.
Avec des moyens limités et un effectif à reconstruire, Pierre Sage et son staff devront désormais s’orienter vers des profils plus accessibles — peut-être en Ligue 2, en Amérique du Sud ou en Belgique — pour bâtir une équipe compétitive pour la saison 2025–2026.
Muhammad Awwal Abubakar
Muhammad Awwal Abubakar