Muhammad Awwal AbubakarNeal Maupay est désormais officiellement un joueur de l’Olympique de Marseille. L’attaquant français, prêté par Everton l’été dernier, avait une clause d’achat obligatoire incluse dans son contrat, et Pablo Longoria l’a levée — pour un montant de 4 millions d’euros.
Si Everton percevra la majorité de la somme, d’autres clubs français vont également en profiter, preuve une fois de plus que les liens passés dans le football peuvent avoir des conséquences financières futures.
Ce transfert marque un retour aux sources pour Maupay, dont le parcours dans le football français l’a mené de l’OGC Nice à l’AS Saint-Étienne avant son envol pour l’Angleterre.
Malgré une saison mitigée à l’OM — 4 buts et 4 passes décisives en 24 apparitions — le travail de l’attaquant et sa compréhension tactique auraient séduit le nouvel entraîneur Roberto De Zerbi.
« Il correspond au profil d’un attaquant capable de participer au jeu, de presser, et de contribuer à la construction. Nous pensons qu’il peut encore progresser », aurait déclaré un proche du club marseillais à La Provence.
Malgré une fin de saison sur le banc, le club voit en lui un élément à conserver dans le cadre de la philosophie offensive de De Zerbi.
OGC Nice : un pari de dix ans qui paie
Parmi les bénéficiaires inattendus de ce transfert, on retrouve l’OGC Nice. Formé au club entre 2007 et 2012, Maupay rapportera 100 000 € aux Aiglons grâce au mécanisme de solidarité de la FIFA.
Une somme modeste, mais qui récompense discrètement le travail de formation du club.« Chaque euro compte dans le fonctionnement d’un centre de formation. Voir le nom de Maupay revenir et nous rapporter un peu d’argent, c’est une bonne surprise », a confié un responsable du centre de formation niçois.
ASSE : un éternel “et si…”
Même l’AS Saint-Étienne récupère une petite part — plus symbolique que substantielle. Bien qu’il n’ait disputé que 23 matchs sous le maillot vert, l’ASSE avait touché près de 4,4 millions d’euros lors de son transfert à Brighton en 2019 grâce à une clause de revente de 20 %.
Cette fois, les Verts empocheront 20 000 €.« Ce n’est pas un jackpot, mais c’est toujours ça de pris. Chaque centime compte alors qu’on tente de se reconstruire en Ligue 2 », a glissé un membre de la direction stéphanoise avec une pointe d’ironie.
Le dossier Maupay illustre parfaitement la complexité des finances dans le football. Un simple transfert peut entraîner des retombées pour plusieurs clubs, parfois des années plus tard, récompensant ceux qui ont cru en un jeune talent.
Pour Longoria, c’est un rappel que même un prêt “simple” peut impliquer beaucoup de paperasse — et quelques frais supplémentaires.
Muhammad Awwal Abubakar
