Muhammad Awwal AbubakarPrésent en conférence de presse avant la réception du Stade Rennais pour la 34e et dernière journée de Ligue 1, Roberto De Zerbi a saisi l’occasion pour dresser le bilan de la saison de l’Olympique de Marseille et se projeter vers l’avenir.
Avec une deuxième place quasiment assurée et un retour en Ligue des champions confirmé, le ton du technicien italien était empreint de fierté modérée… mais aussi d’ambition sans relâche.
« Nous ne sommes pas encore là où nous voulons être, » a déclaré fermement De Zerbi. « Oui, nous avons progressé. Oui, nous sommes deuxièmes.
Mais je veux que l’OM soit une équipe qui joue pour gagner chaque année, pas seulement pour participer. C’est ça l’objectif : de la stabilité au plus haut niveau. »
Une renaissance marseillaise
Difficile de passer à côté de la transformation opérée par De Zerbi sur la saison. Après un début d’exercice en demi-teinte, marqué par des tensions internes et une tactique encore floue, Marseille est revenu avec force dans la course aux sommets.
« Après les matchs contre Reims et Monaco, j’ai vu de la tristesse dans le vestiaire. Cela m’a tout dit. Les joueurs étaient touchés, » a confié l’entraîneur.
« On a ensuite récupéré des éléments importants—Murillo, Gouiri, et surtout Højbjerg—et on est devenus plus solides. Le match à Rome a été un déclic. On a retrouvé le sourire. C’était crucial pour bien aborder le sprint final. »
Avec un pourcentage de victoires avoisinant les 57 %, De Zerbi a tenu à défendre son bilan : « C’est mieux que Tudor, Bielsa ou Villas-Boas lors de leur première saison. Bien sûr qu’on peut faire plus. Et on le fera. »
L’avenir et un message clair à la direction
Interrogé sur son avenir, De Zerbi a été sans équivoque. « Je veux rester ici. Je veux construire quelque chose. Je vois l’OM comme un projet, pas une étape. Si on peut continuer à progresser, à rêver ensemble, alors je suis à 100 %. »
Mais l’Italien a aussi adressé un message fort à sa direction. « Cet été, il faudra être malin. On a la Ligue des champions, mais ce n’est que le début. Il faut un effectif plus profond, plus compétitif. On ne peut pas se reposer. »
Sur le mercato, il est resté mesuré mais ouvert. « Balerdi ? C’est un pilier. Mais les transferts ne dépendent pas que de moi. Il y a la volonté du joueur, la stratégie du club, plusieurs facteurs. Pareil pour Ismaël Koné—il est talentueux, et on va évaluer. Je fais confiance à Benatia et à la direction. »
Le défi PSG et… Netflix
Et puis, il y a l’ogre parisien. Le PSG s’apprête à disputer une finale de Ligue des champions, mais De Zerbi n’a pas esquivé le sujet.
« Ils ont plus d’argent, plus d’expérience—mais nous, on a plus de combativité. Je les respecte, mais je ne les crains pas. L’OM se battra toujours. On le doit à nos supporters. »
Interrogé sur la finale à venir, De Zerbi a surpris par sa réponse : « Non, probablement pas. J’ai un documentaire Netflix prévu. Je vais le regarder avec un verre de vin. Ce sera peut-être mieux pour mes nerfs. »
Avec passion, détermination et une unité retrouvée, Roberto De Zerbi n’est clairement pas de passage à Marseille—il construit quelque chose. Et en 2025-2026, il veut que le PSG, et toute l’Europe, s’en rendent compte.
Muhammad Awwal Abubakar
Muhammad Awwal Abubakar
