Muhammad Awwal AbubakarL’absence de l’Olympique de Marseille aux Trophées UNFP continue de faire grincer des dents, notamment en Provence où la résurgence du club sous les ordres de Roberto De Zerbi est l’une des histoires marquantes de la saison.
Malgré une place actuelle de dauphin en Ligue 1 et un jeu parmi les plus séduisants du championnat, l’OM a été totalement ignoré dans les principales catégories des récompenses du football français.
C’est une pilule difficile à avaler pour De Zerbi, qui ne s’est pas gêné pour exprimer son agacement lors de sa dernière conférence de presse, à la veille du déplacement crucial de l’OM au Havre.
« Ces cinq entraîneurs nommés — Luis Enrique, Bruno Genesio, Adi Hütter, Liam Rosenior, Eric Roy — sont tous de très bons coachs. Il n’y a aucune jalousie », a-t-il déclaré avec un haussement d’épaules, avant de changer de ton.
« Ce qui m’énerve, c’est de ne pas voir Adrien Rabiot et Mason Greenwood parmi les meilleurs joueurs du championnat. C’est du n’importe quoi. J’ai fumé cinq ou six cigarettes de plus et j’ai tourné la page, mais ça reste en travers de la gorge. »
Rabiot, arrivé l’été dernier dans un contexte agité, a apporté calme et leadership au milieu de terrain. Greenwood, prêté par Manchester United, s’est imposé comme une révélation sur l’aile droite, éblouissant les supporters par ses buts, ses passes décisives et ses dribbles audacieux.
Leur absence des nominations soulève des questions non seulement sur les critères de sélection, mais aussi sur la reconnaissance réelle du parcours marseillais.
« On a été compétitifs toute la saison, on a battu les grosses équipes, et on l’a fait en reconstruisant une nouvelle identité », a poursuivi De Zerbi.
« Cette équipe a du cœur, du talent et de l’esprit. Qu’est-ce qu’ils veulent de plus ? »
Malgré une élimination en Coupe de France, Marseille reste l’une des équipes les plus régulières depuis le début de l’année.
L’objectif du club est désormais clair : assurer la deuxième place et retrouver la Ligue des Champions — un accomplissement majeur pour une équipe que beaucoup voyaient sombrer.
« La meilleure réponse, c’est sur le terrain », a conclu De Zerbi. « Si on ne met pas nos noms sur les trophées, on les écrira dans le classement. »
Les supporters répondent déjà présents, avec des banderoles au Vélodrome proclamant : « Pas de trophée, mais notre fierté ».
À l’approche de la fin de saison, l’OM ne joue plus seulement pour des points, mais pour le respect.
Muhammad Awwal Abubakar
Muhammad Awwal Abubakar
