Muhammad Awwal AbubakarIl y a à peine un an, Stade Brestois figurait parmi les candidats à la relégation. Aujourd’hui, le club breton déjoue tous les pronostics, se hissant parmi l’élite de la Ligue 1 et osant rêver à une qualification pour la Ligue des champions.
Sous la direction calme mais déterminée de l’entraîneur Éric Roy, Brest est devenu l’une des équipes les plus disciplinées et soudées du championnat. La transformation n’a pas été spectaculaire — mais elle s’est révélée diablement efficace.
« Nous ne sommes pas le plus grand club, nous n’avons pas de stars, » a déclaré Roy dans une interview récente. « Mais nous avons un groupe de joueurs qui croient en quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes. »
Au cœur de cette foi collective se trouve Pierre Lees-Melou, le milieu de terrain de 30 ans, dont le leadership et le travail acharné incarnent parfaitement l’esprit combatif du club.
Sa couverture défensive, la précision de ses passes et son autorité discrète en ont fait un chouchou des supporters et une pièce maîtresse dans le système tactique de Roy.
« C’est notre métronome, » affirme l’entraîneur. « Tout passe par lui. » Mais le succès de Brest ne repose pas sur un seul homme. En défense, Lilian Brassier et Brendan Chardonnet assurent une stabilité précieuse, rendant l’équipe difficile à bouger.
Au milieu, Hugo Magnetti et Lees-Melou combinent intelligence et intensité. Devant, Jérémy Le Douaron et Romain Del Castillo ont souvent marqué aux moments décisifs.
Leur progression dans le classement a été constante, sans éclats. Tandis que d’autres clubs s’appuient sur des stars au grand nom, Brest mise sur la structure, l’unité et une solidité défensive remarquable. Ils ont encaissé moins de buts que certains des soi-disant « géants », et chaque match sans encaisser devient un message fort.
À quelques journées de la fin, les supporters commencent à croire à l’incroyable. Le football européen — autrefois un rêve — est désormais à portée de main.
Et s’ils parviennent à décrocher leur ticket pour la Ligue des champions, ce sera l’une des plus belles histoires du football français récent.
Muhammad Awwal Abubakar
