Malgré les démentis répétés de plusieurs dirigeants – notamment du président du club Damien Comolli – les rumeurs autour d’un possible rachat du Toulouse Football Club par le fonds d’investissement émirati World Gate Investment (WGI) prennent de l’ampleur.

Dans un reportage exclusif publié par L’Équipe, un représentant du fonds a affirmé avec assurance : « Toulouse est devenu notre priorité. Nous voyons un énorme potentiel dans ce club et dans le football français en général. »
Cette déclaration contraste fortement avec la position officielle du club. Lors d’une récente conférence de presse, Damien Comolli a réaffirmé l’engagement de RedBird Capital dans le projet toulousain : « Nous sommes là pour le long terme. Le club a beaucoup progressé et notre projet est loin d’être terminé. »
Cependant, des sources internes suggèrent que la situation est plus mouvante que ne le laissent entendre les déclarations publiques. Des négociations entre WGI et RedBird se poursuivraient discrètement en coulisses.
Une source proche des discussions confie à L’Équipe : « WGI agit de manière stratégique. Ils souhaitent construire un portefeuille européen de clubs, et Toulouse leur offre une structure déjà en place avec un fort potentiel de croissance. »
RedBird Capital, propriétaire du TFC depuis 2020, a joué un rôle clé dans la modernisation des opérations du club.

Sous leur direction, Toulouse a remporté la Coupe de France en 2023 et s’est imposé comme l’un des clubs les plus performants en matière de recrutement basé sur les données en Ligue 1.
Une vente maintenant soulèverait donc des questions sur les ambitions à long terme de RedBird dans le football, notamment après l’acquisition de l’AC Milan et leur participation dans Fenway Sports Group.
Les ambitions de WGI ne s’arrêtent toutefois pas à l’Occitanie. Les représentants du fonds auraient également rencontré d’autres clubs à travers l’Europe, dont le Standard de Liège en Belgique.
Ce dossier semble néanmoins abandonné, le club belge étant en passe d’être repris par un consortium d’investisseurs locaux. Cela confirme néanmoins la volonté de WGI de s’implanter solidement dans le football européen.
Du côté des supporters toulousains, la réaction oscille entre prudence et curiosité. Sur les réseaux sociaux, certains saluent l’éventuelle arrivée de capitaux frais, tandis que d’autres s’inquiètent d’une perte d’identité du club.
« On a construit quelque chose de spécial ici, » écrit un supporter sur X (anciennement Twitter). « On ne veut pas devenir un simple actif de plus dans un portefeuille. »

À l’approche de la fin de saison en Ligue 1 et du mercato estival, la situation pourrait bientôt se décanter.
Que RedBird poursuive son aventure ou que WGI concrétise son offensive, une chose est certaine : le Toulouse FC est sous les projecteurs – et l’histoire est loin d’être terminée.