Muhammad Awwal AbubakarLe LOSC Lille a manqué une belle occasion de grimper à la deuxième place du classement de Ligue 1, concédant un match nul 1-1 contre l’Olympique de Marseille au Stade Pierre-Mauroy ce dimanche.
Dans une saison où la course à la qualification pour la Ligue des Champions ressemble davantage à un marathon qu’à un sprint, Bruno Genesio reste résolument optimiste.
« C’est comme le Tour de France », a souri Genesio en conférence de presse d’après-match, faisant référence au rôle de Lille comme ville départ de la célèbre épreuve cycliste.
« Personne ne fait vraiment l’écart. Il s’agit de survivre, de gérer les nerfs et de saisir les opportunités. Rien n’est décidé, tout peut encore arriver. »
En effet, à deux journées de la fin, le classement de Ligue 1 reste un champ de bataille très serré. Derrière le champion incontesté qu’est le PSG, la lutte pour les places européennes est acharnée. Marseille est deuxième avec 59 points, suivi de Monaco (58), Brest (57), le LOSC (57) et Strasbourg (57).
À peine deux points séparent la deuxième de la sixième place. Lyon, septième avec 54 unités, n’est pas encore éliminé mathématiquement, mais sa récente défaite 2-1 contre Lens l’éloigne de la course.
Pour Lille, ce nul face à l’OM a davantage eu un goût de deux points perdus qu’un point gagné. Les hommes de Paulo Fonseca se sont procuré des occasions, mais ont encore une fois manqué de réalisme, un mal récurrent ce printemps.
« Nous n’avons plus notre destin entre nos mains », a reconnu Genesio. « Mais cela ne change rien à notre état d’esprit. Nous devons nous préparer comme si tout était encore possible. Parce que ça l’est. »
Les derniers matches s’annoncent aussi périlleux que cruciaux. Le LOSC se déplacera d’abord à Brest – déjà sauvé, mais toujours combatif – avant de recevoir Reims, qui pourrait encore jouer son maintien.
Genesio appelle à la vigilance : « Je connais bien Eric Roy et la mentalité bretonne. Ils ne lâcheront rien. On avait vécu une situation similaire avec Rennes à Brest, lors de la dernière journée. On avait gagné 1-0, mais c’était extrêmement dur. »
Cette fin de saison haletante est, à bien des égards, une vitrine idéale pour la Ligue 1. « Derrière Paris, ce championnat est d’une intensité incroyable », souligne Genesio.
« Il y a de bons entraîneurs, des styles variés, des clubs qui se surpassent. C’est excitant. Stressant, oui, mais c’est aussi pour ça qu’on aime ce métier. Les émotions, la tension, le combat. »
À l’approche du dénouement, chaque passe, chaque erreur, chaque but pourrait tout changer. Pour le LOSC et ses supporters, le rêve de soirées européennes au Stade Pierre-Mauroy est encore vivant — de justesse.
Mais comme le résume Genesio : « Il faudra rester calmes, concentrés, et tout donner. C’est dans ces moments-là que les saisons se jouent, ou se perdent. »
Et dans une Ligue 1 où rien ne se passe comme prévu, qui peut dire que cela ne se jouera pas jusqu’à la dernière minute ?
Muhammad Awwal Abubakar
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