Muhammad Awwal AbubakarC’est désormais officiel : Habib Beye, l’entraîneur sénégalais du Stade Rennais, restera à la tête du club jusqu’en 2026.
Cette prolongation fait suite à une clause de performance incluse dans son contrat, qui s’est automatiquement activée après que Rennes a assuré son maintien en Ligue 1 pour la saison prochaine.
Si cette annonce pourrait être perçue comme un moment de réjouissance, elle intervient dans un climat tendu, marqué par une critique virulente de son groupe après une défaite décevante (2-1) sur la pelouse de Toulouse.
L’honnêteté brutale de Beye après la défaite : « J’ai vu une équipe cliniquement morte. »Lors d’une conférence de presse enflammée après le match, Beye ne s’est pas retenu.
> « En première période, on n’a rien produit en termes d’agressivité, de personnalité », a-t-il fustigé. « On n’est pas rentrés dans le match et on les a laissés nous dominer, alors qu’il y avait un rapport d’un pour un sur le terrain, où l’on aurait dû prendre le dessus par cette intensité. Il n’y a rien eu sur ces 45 premières minutes. »
Connu pour son exigence mentale et sa rigueur tactique, le coach est allé encore plus loin en évoquant ses mots à la pause.
> « Je leur ai dit que j’avais vu une équipe morte – cliniquement morte. C’est un mot fort, mais c’est ce que j’ai vu. Aucune intensité, aucune intention, aucune envie d’avancer », a-t-il déclaré.
« Et jusqu’à maintenant, j’ai toujours été très protecteur avec mes joueurs. Mais ces attitudes-là ? Je les ai vues contre Lyon, et je les vois encore ce soir. »
La défaite face à Toulouse représente la deuxième en trois matchs pour le Stade Rennais, et le manque flagrant de motivation semble avoir profondément agacé le technicien.
> « Si on veut finir le championnat en roue libre, alors on doit continuer avec cet état d’esprit. Mais ce n’est pas pour ça que je suis ici, et ce n’est pas ce que ce club incarne. »
Un message clair aux joueurs — et aux supporters
Les propos tranchants de Beye marquent un tournant. Si la prolongation automatique de son contrat lui assure un avenir à la tête du club, le vrai défi commence maintenant.
Rennes a certes évité la relégation, mais la dynamique actuelle laisse penser qu’un profond remaniement est à prévoir cet été.
L’approche directe et exigeante de Beye pourrait bien être l’électrochoc nécessaire pour réveiller un effectif qu’il juge « sans âme ».
Les supporters suivront de près les prochaines semaines — non seulement pour les résultats sur le terrain, mais aussi pour voir comment Beye va réaffirmer son autorité dans le vestiaire. Une chose est sûre : la bataille pour une saison 2025/26 plus solide est déjà lancée.
Muhammad Awwal Abubakar
Muhammad Awwal Abubakar
