Antoine Kombouaré lâche une bombe : il annonce son départ après une défaite décevante à domicile contre le SCO Angers.

Le FC Nantes s’est logiquement incliné sur sa pelouse contre Angers (0-1), dans un derby sans idée et sans ressort.

Les Canaris vont souffrir jusqu’au bout et n’ont toujours pas assuré leur maintien en Ligue 1, à deux journées de la fin. La Beaujoire a grondé et commencé à demander des comptes à Antoine Kombouaré.

Le FC Nantes avait raté une première balle de match contre Toulouse et s’est tiré une balle dans le pied contre Angers. Les Canaris ont logiquement perdu le derby (0-1) et vont devoir se battre jusqu’au bout.

La Beaujoire n’a pas aimé cette nouvelle prestation soporifique et a interpellé Antoine Kombouaré à la fin de la rencontre.

Vous avez souvent eu un sentiment de frustration après les matches. C’est aussi cela aujourd’hui ?

C’est plus que de la frustration, c’est beaucoup de déception, de la colère aussi au regard de ce que nous avons montré aujourd’hui. On est même honteux du spectacle proposé. Au-delà du résultat, on est trop loin de notre niveau. On doit faire beaucoup mieux.

Comment vous l’expliquez ? Vous aviez demandé plus de mouvement et on n’a rien vu…

L’entame est bonne, il ne faut pas tout jeter à la poubelle. Pendant 25 minutes, notre côté gauche fonctionne bien, un peu moins à droite.

On a des situations, mais ça manque d’agressivité, de percussion et de présence dans la surface adverse. On n’a pas été capable de valider ces temps forts.

Dès qu’ils ont commencé à avoir une incursion, on a senti de la fébrilité, avec des lignes plus espacées, leur permettant de jouer plus facilement dans notre bloc. Ils nous ont mis en difficulté. On n’avait pas cette force collective pour rester soudé dans les moments difficiles.

« On refuse le ballon »
Vous n’avez pas senti un esprit révolte ?

On a commencé à reculer, à espacer les lignes et ils ont pu jouer. À ce moment de la saison, il n’y a pas cette révolte. On devait se détacher de l’enjeu et jouer le match. Il ne peut y avoir cette révolte car on a des joueurs qui manquent de confiance.

On n’est plus disponible, on refuse le ballon, on sécurise les passes, il n’y a pas de prise de risques. On prend un temps fou pour développer une contre-attaque et ça permet à Angers de prendre confiance. On s’est créé trop peu d’occasions pour faire mal à cette défense.

Que dites-vous à la mi-temps ?

On sent venir le basculement. À partir de la 35’, on sent qu’on recule, qu’on est loin dans les marquages.

Ils développent trop facilement leur jeu. Le public s’est mis à gronder très justement. À la mi-temps, il a fallu remobiliser tout le monde pour continuer à jouer.

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Le public vous a réclamé à la fin du match…

Je suis resté au vestiaire. Je ne suis jamais sorti. Quand on gagne ce sont les joueurs et quand on perd c’est moi. J’avais demandé à échanger avec eux la saison dernière et ils n’ont pas voulu.

Je comprends leur déception leur déception, leur colère et leur mécontentement. Ils disent ce qu’ils doivent dire. Je respecte, j’entends.

Vous avez pris peu de points face à des concurrents directs. Est-ce que ça vous inquiète ?

Ce n’est pas nouveau, cela fait un moment qu’on le constate. On le combat et ça dénote une fragilité. On doit aider les joueurs, les rassurer, et leur donner cette confiance.

On doit retrouver le bloc équipe des débuts de match, qui s’effrite ensuite à la première difficulté. On doit rester soudé costaud pour les deux derniers matches.

« Je n’ai pas envie de me faire peur »
Vous avez dit que ça allait souvent se jouer au dernier match…

J’ai aussi dit qu’on voulait prendre les points le plus vite possible. On se prépare à tout. J’ai appris avec ce groupe qu’il faut continuer à leur mettre la pression.

Les points ne vont pas tomber tout seuls, on ne doit pas attendre que les autres fassent le boulot à notre place. Je n’ai pas envie de me faire peur, mais c’est aujourd’hui la réalité. Les joueurs ont besoin de soutien dans ce moment difficile.

Vous vous êtes mis en danger tout seul…

On n’a pas fait exprès de nous mettre en danger. Ce qui m’embête le plus, c’est cette fragilité. C’est malheureux, on est obligé de se faire peur. On pouvait se mettre à l’abri.

Vous n’êtes pas lassé de ce groupe ne réponde pas ? Est-ce que ça suscite des questions sur votre avenir ?

Dès le début de saison, je savais à quoi m’attendre avec ce groupe. On savait que ça serait compliqué. On pourra passer à autre chose la saison prochaine.

En attendant, ce sont les montagnes russes. On doit garder la main sur ce groupe et trouver les solutions. Avec eux, ça sera dur jusqu’au bout.

Je ne m’interroge pas sur mon avenir, surtout pas. On doit faire le travail pour se maintenir, et derrière, il faudra faire évoluer l’effectif. Je n’ai pas le choix que de garder confiance en eux. Les critiques sont légitimes aujourd’hui. On a juste à les accepter.