Face à une équipe d’Angers en chute libre depuis un mois et demi, le LOSC semble bien parti pour poursuivre sa belle série ce dimanche à 15h.

Cette rencontre, comptant pour la 31e journée de Ligue 1, représente une opportunité en or pour les Dogues de consolider leurs ambitions de top 4 tout en enfonçant un peu plus leurs hôtes dans la crise.
Les chiffres dressent un tableau sombre pour le SCO. Les Angevins ont perdu six de leurs sept derniers matchs de Ligue 1 (1 victoire), soit autant que lors de leurs 17 rencontres précédentes (7 victoires, 4 nuls).
Leur bilan face à Lille n’est pas plus rassurant : six défaites lors des dix dernières confrontations en championnat, contre seulement cinq lors des 33 premières.
Statistiquement, Angers est devenu l’un des adversaires les plus abordables du championnat — depuis début mars, seul Montpellier a inscrit moins de buts (1) que le SCO (3).
« Je pense qu’on a franchi un cap », a déclaré Bruno Genesio, l’entraîneur du LOSC, en conférence de presse. « On a trouvé un équilibre entre l’attaque et la défense, et les joueurs adhèrent pleinement au projet de jeu. Mais il faut rester vigilants — aucun match n’est gagné d’avance. »
Genesio, qui affiche un impressionnant bilan de 10 victoires en 13 matchs de Ligue 1 contre Angers (2 nuls, 1 défaite), sait que son équipe ne doit pas tomber dans l’excès de confiance, surtout à l’extérieur.
Malgré leur forme actuelle, les Lillois n’ont remporté que deux de leurs dix derniers déplacements (4 nuls, 4 défaites), même si leur victoire récente à Toulouse pourrait marquer un tournant.

Jonathan David reste une pièce maîtresse du dispositif lillois. Désormais impliqué dans plus de 100 buts en Ligue 1 (87 buts, 14 passes décisives), le Canadien a converti 16 grosses occasions cette saison — un record partagé avec Ousmane Dembélé.
Pourtant, il reste muet lors de ses trois derniers déplacements. « Ce n’est pas une disette qui m’inquiète vraiment », a-t-il confié. « Les buts viennent par cycles — je me concentre sur la création d’occasions et sur l’aide à l’équipe. »
Côté angevin, les difficultés offensives sont symbolisées par Jim Allevinah, qui a tenté 33 tirs sans trouver le chemin des filets — soit la plus haute valeur d’Expected Goals (3,56 xG) sans marquer cette saison.
Autre atout lillois : l’apport offensif de leur défense, auteur de 11 buts en championnat, un total égal à celui de Nice. À l’inverse, Angers n’en compte que deux, seule l’AS Saint-Étienne fait pire (1).
Selon le simulateur Opta, Lille a désormais 94,3 % de chances de terminer dans les six premiers, et 67,4 % de probabilité d’accrocher une place dans le top 4 — synonyme de qualification européenne pour la sixième fois en sept saisons.
« On ne regarde pas trop loin devant nous », a insisté Genesio. « Mais on sait ce qu’il y a à gagner — et on est prêts. »

Si l’on en croit les statistiques et la dynamique actuelle, le LOSC ne devrait pas trébucher. Mais le football se joue sur le terrain — et Angers, en quête désespérée d’un électrochoc, espère encore faire mentir les pronostics.