Muhammad Awwal AbubakarL’Olympique de Marseille se retrouve une fois de plus au cœur de la tourmente, et cette fois, ce ne sont pas seulement les joueurs qui sont sous pression — le président Pablo Longoria fait face à de vives critiques de la part d’anciens joueurs emblématiques et de consultants renommés.
Lors d’un passage passionné dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC, l’ancien cadre de l’OM, Éric Di Meco, n’a pas mâché ses mots, remettant en question la capacité de Longoria à incarner pleinement le rôle de président dans un club aussi mythique que l’OM.
« Le costume de président est-il trop grand pour Longoria ? »
s’est interrogé Di Meco. « C’est un recruteur brillant, aucun doute là-dessus. Il connaît parfaitement le marché, il est créatif, il a fait venir Alexis Sanchez — un gros coup.
Mais être président, c’est autre chose. Il faut du leadership, une présence, et surtout de la stabilité. Je me demande même s’il aime vraiment être président.
»Di Meco a pointé du doigt certains moments-clés — notamment un match controversé face à Auxerre — comme des occasions manquées où l’attitude de Longoria a mis en lumière des failles dans sa gestion.
« C’était un moment charnière. Quand l’arbitrage commence à aller dans le mauvais sens, le président doit intervenir — calmement mais fermement.
Là, il y a eu de la confusion, une perte de sang-froid. C’est inquiétant. »Jean-Michel Larqué, autre voix respectée du football français, a également tiré la sonnette d’alarme, mettant en lumière la responsabilité directe de Longoria dans la mauvaise passe actuelle du club.
« Arrêtons de faire comme s’il était un simple spectateur, » a lancé Larqué. « Il est là depuis 2020. Les entraîneurs changent, les joueurs aussi, chaque année c’est un nouveau groupe.
Mais lui, il reste. Si le projet échoue, c’est à lui d’en assumer les conséquences. »Larqué a également souligné le manque criant de stabilité défensive comme un symptôme plus large de la mauvaise planification du club.
« Ne pas avoir de défenseurs centraux à ce stade de la saison ?
Ce n’est pas de la malchance — c’est une erreur de gestion, » a-t-il conclu. La pression est désormais à son comble.
Avec seulement cinq matchs restants et une qualification européenne en jeu, le projet porté par Longoria vacille dangereusement.
L’atmosphère autour du club est électrique, les supporters sont nerveux, et une question s’impose : Pablo Longoria est-il vraiment le président visionnaire dont l’OM a besoin — ou juste un excellent recruteur affublé d’un titre trop lourd à porter ?
Le compte à rebours est lancé, et l’avenir de l’OM, sur comme en dehors du terrain, est plus incertain que jamais.
Muhammad Awwal Abubakar
