Dans un retournement de situation inattendu lors du mercato estival dernier, Jean-Michaël Seri, le milieu de terrain ivoirien reconnu pour sa finesse et sa vision du jeu, a décliné un retour potentiel en Ligue 1 pour s’engager avec le club saoudien d’Al-Orobah.

L’ancien joueur de l’OGC Nice a préféré l’Arabie Saoudite, un choix qui a surpris beaucoup de monde, notamment Strasbourg et Brest, deux clubs français qui convoitaient activement le joueur.
Seri, passé par la Premier League avec Fulham et Hull City, était libre de tout contrat et figurait sur les tablettes de plusieurs clubs européens.
Strasbourg et Brest le voyaient comme un renfort de qualité, capable d’apporter son leadership et sa technique au milieu de terrain.
« Nous pensions que Seri serait la pièce idéale pour notre projet », a confié un dirigeant strasbourgeois à L’Équipe.
« Son expérience et sa capacité à créer le jeu correspondaient parfaitement à nos besoins dans l’entrejeu.
»Mais les négociations ont rapidement achoppé sur les exigences salariales du joueur. Après avoir touché un salaire confortable en Angleterre, Seri n’était pas disposé à faire un effort financier significatif, ce qui a mis un terme aux discussions.
Le directeur sportif de Brest a exprimé un sentiment similaire : « Les échanges ont été très positifs, mais l’écart financier était trop important.

C’est dommage, car on croyait vraiment en ce recrutement. »C’est alors que l’Arabie Saoudite a fait irruption, avec à la fois les moyens financiers et une vision ambitieuse.
Al-Orobah, désireux de monter en puissance dans la Saudi First Division League, a proposé à Seri un contrat alléchant.
L’offre répondait à ses attentes salariales, tout en lui offrant un rôle central dans le projet sportif du club.
Dans une récente interview, Seri a donné sa version des faits : « J’ai reçu plusieurs offres en Europe, et oui, la France en faisait partie.
Mais le projet d’Al-Orobah s’est démarqué. Ils m’ont montré que j’étais important à leurs yeux, et ils ont prouvé qu’ils étaient sérieux dans leur ambition de construire quelque chose de spécial.
»Ce transfert est une nouvelle preuve de l’influence croissante de l’Arabie Saoudite sur le football mondial.
Longtemps considérées comme des destinations de fin de carrière, les ligues saoudiennes attirent désormais des talents en pleine possession de leurs moyens, en combinant compétitivité sportive et contrats généreux.
Pour Strasbourg et Brest, le choix de Seri représente une opportunité manquée — un symbole des difficultés auxquelles font face les clubs européens de milieu de tableau dans un marché des transferts de plus en plus mondialisé.

Le football évolue, et l’attrait des fortunes saoudiennes devient un concurrent de plus en plus difficile à battre.