Muhammad Awwal AbubakarLa commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP) a finalement expliqué sa décision d’infliger une lourde suspension de 15 matchs au président de l’Olympique de Marseille (OM), Pablo Longoria.
Cette sanction fait suite à ses déclarations polémiques sur l’arbitrage après la défaite 1-0 contre l’AJ Auxerre en Ligue 1 le dimanche 23 février.
Les raisons derrière la suspension
Sébastien Deneux, président de la commission de discipline, a évoqué cette affaire lors d’une interview exclusive accordée à RMC Sport, détaillant les motifs ayant conduit à une sanction aussi sévère.
> “La rareté de tels propos, leur gravité et leur répétition nous ont obligés à agir de manière ferme,” a expliqué Deneux.
“Il ne s’agit pas seulement d’un moment de frustration, mais d’un schéma que nous ne pouvons pas laisser se normaliser dans le football français.
“D’après Deneux, la sortie médiatique de Longoria a dépassé le cadre des critiques habituelles exprimées par les dirigeants de clubs. Ses accusations étaient directes et incendiaires, remettant en cause l’intégrité de l’arbitrage en Ligue 1.
> “Nous avons examiné attentivement ses déclarations, et elles suggéraient non seulement une incompétence, mais aussi une forme de partialité, ce qui est une accusation extrêmement grave à l’encontre des officiels de match,” a-t-il ajouté.
“Cela va à l’encontre des valeurs fondamentales de respect et de professionnalisme que nous cherchons à défendre.
“Un coup dur pour l’OM et Longoria
Cette sanction signifie que Longoria sera interdit de banc de touche, d’accès aux vestiaires et de toute interaction officielle les jours de match pendant 15 rencontres de Ligue 1, ce qui l’écarte du cœur des opérations de l’OM pendant près de la moitié d’une saison.
Un coup dur pour un club déjà sous pression, entre performances irrégulières et tensions croissantes avec les supporters.
Un problème plus large en Ligue 1 ?
La suspension de Longoria a relancé le débat sur l’état de l’arbitrage en France et la liberté des dirigeants à exprimer leurs frustrations.
Certains supporters marseillais estiment que leur président est pris pour cible, alors que d’autres dirigeants ont déjà tenu des propos similaires sans écoper d’une sanction aussi lourde.
L’ancien arbitre Tony Chapron, intervenant sur le sujet, a défendu la décision de la commission.
“La critique est une chose, mais remettre en cause la crédibilité des arbitres de cette manière en est une autre,” a déclaré Chapron.
“Nous avons besoin d’une autorité forte en arbitrage, et cette décision envoie un message clair.
“Quelle suite pour l’OM ?
Privé de Longoria, l’OM devra affronter les prochains mois cruciaux sans son président à ses côtés les jours de match.
Pendant ce temps, l’équipe juridique du club envisagerait un appel, bien que les chances de voir cette sanction réduite restent incertaines.
Muhammad Awwal Abubakar
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