Muhammad Awwal AbubakarLa spirale descendante de Marseille s’est poursuivie le samedi 22 février, avec une lourde défaite 3-0 contre Auxerre lors de la 23e journée de Ligue 1.
Au lieu de se concentrer sur les faiblesses criantes de son équipe, le président de l’OM, Pablo Longoria, a lancé une attaque virulente contre l’arbitrage, qualifiant la situation de “scandale et corruption.”
Son emportement a non seulement éclipsé les véritables problèmes qui minent son équipe, mais a également déclenché une vive polémique dans le monde du football.
Une défaite humiliante pour Marseille
L’OM est entré au Stade de l’Abbé-Deschamps avec l’espoir de relancer sa saison, mais ce qui s’est produit fut une prestation marquée par une fragilité défensive, un manque de créativité et une absence alarmante de combativité.
Auxerre, de son côté, a su exploiter les lacunes marseillaises, les punissant avec trois buts bien construits.
Les hôtes ont dominé dans tous les aspects du jeu, affichant la cohésion et la discipline qui faisaient cruellement défaut aux visiteurs.
À la mi-temps, Marseille était déjà mené, ses tentatives offensives neutralisées par une défense auxerroise solide.
La seconde période n’a apporté que plus de misère, avec Auxerre creusant l’écart tandis que les joueurs de l’OM semblaient de plus en plus abattus.
Le coup de sifflet final a confirmé une défaite humiliante, laissant le club et ses supporters en plein désarroi.
L’explosion de colère de Longoria
Au lieu de reconnaître la mauvaise performance de son équipe, Pablo Longoria a choisi de s’en prendre à l’arbitrage, lançant une diatribe explosive après le match.
“Ce n’est pas du football ; c’est une honte ! Un scandale ! L’arbitrage de ce soir était inacceptable—c’était de la pure corruption !” s’est emporté Longoria devant les journalistes, sa frustration étant palpable.
Ses accusations, cependant, n’étaient étayées par aucune preuve concrète d’actes répréhensibles. Bien que certaines décisions discutables aient pu être prises, elles ne justifiaient en rien la prestation médiocre de Marseille.
De nombreux supporters et experts ont vu dans les propos de Longoria une tactique de diversion, une tentative de détourner l’attention des problèmes structurels du club.
Une crise couve-t-elle à Marseille ?
La réaction de Longoria soulève des questions sur l’état actuel du club. L’OM peine à trouver de la constance cette saison, et les tensions semblent atteindre un point critique.
Les lacunes tactiques de l’équipe, les performances sans inspiration et l’incapacité à réagir face à l’adversité révèlent des problèmes plus profonds qu’aucune plainte sur l’arbitrage ne pourra résoudre.
Les supporters marseillais s’impatientent. Avec la qualification européenne qui s’éloigne, le club risque de perdre son statut parmi l’élite française.
L’heure est venue de se concentrer sur la reconstruction de la cohésion de l’équipe, la correction des insuffisances tactiques et l’instauration d’un esprit combatif qui a trop longtemps fait défaut.
Si la passion est essentielle dans le football, le leadership exige du recul. Plutôt que de se livrer à des accusations incendiaires, la direction de l’OM doit faire un examen de conscience.
Si Marseille veut retrouver son rang de prétendant sérieux, il lui faut des solutions—pas des boucs émissaires.
Muhammad Awwal Abubakar
Muhammad Awwal Abubakar
