Bruno Genesio a assuré aux supporters du Lille qu’il est confiant de gagner contre le Stade Brestois

Lors d’une conférence de presse avant la réception de Brest, cet après-midi, Bruno Genesio est revenu sur les difficultés de son équipe en fin de match.

Il a mis le problème en perspective en faisant référence au nombre de matchs joués cette saison. Il a également évoqué son adversaire.

Bruno, avec quelques jours de recul, avez-vous des explications sur ces fins de matchs incontrôlées ?

“Nous avons joué vingt-deux matchs depuis le début de la saison et il y en a dix-huit où nous n’avons pas concédé de buts en fin de match.

Et donc quatre où nous en avons concédé (ndlr : cinq si on parle de toutes les compétitions avec Fenerbahçe, Paris où le suspense était terminé, Lyon, Rennes, Nice).

Les analyses se font sur le moment présent, mais lorsque l’on prend l’ensemble du tableau, nous n’avons pas concédé plus que les autres équipes de Ligue 1. Nous ne sommes pas plus fragiles que les autres équipes.

On met l’accent là-dessus parce que cela s’est produit récemment. Évidemment, je me pose des questions sur cette répétition des buts encaissés. Mais je pense que ressasser ce sujet contribue à ce que cela se reproduise.”

Pour essayer de comprendre, peut-on dire que c’est un problème tactique, votre équipe reculant trop, ou est-ce purement psychologique ?

“Les deux sont liés. Quand vous avez l’avantage au score, il y a des moments où il faut être solide, mais il y a aussi des moments où il faut continuer à poser des problèmes à l’adversaire, car c’est la meilleure façon de défendre.

Quand vous avez le ballon, vous n’êtes pas en danger. En ce moment, nous sommes entre les deux. Il y a à la fois l’aspect mental qui entraîne un aspect tactique qui n’est pas adapté.

On pense trop au résultat, à garder le score, aux conséquences d’une victoire. Continuons à jouer comme on sait le faire et à corriger ce qui peut créer des frustrations. On fera un point à la fin de la saison.

C’est peut-être le problème du LOSC ces trois dernières saisons. À chaque fois, on met trop l’accent sur ce que l’on doit accomplir. Enlevons ces freins mentaux…”

Comment travaillez-vous cet aspect mental dans le groupe ?

“Pour l’instant, il n’y a pas d’intervention extérieure. J’ai rencontré un professionnel de l’aspect mental pour avoir son avis, explorer des pistes que je n’aurais pas.

Cela m’a rassuré car il m’a donné beaucoup d’indications sur des choses que je faisais déjà. Il est essentiel de prendre du recul par rapport à ce que l’on peut lire. Cela fait partie de nos problèmes ces jours-ci.”

Si l’on parle de Brest, quel visage pensez-vous qu’il présentera demain ?

“C’est une équipe difficile à jouer contre parce qu’elle a de bons joueurs, un bon équilibre et de l’âme.

C’est une équipe qui ne lâche rien. Elle a rencontré quelques difficultés en Ligue 1, mais lors d’un match, elle est capable de se transcender et de poser des problèmes à n’importe quel adversaire.

Brest, ce n’est pas que du jeu long et des centres. Elle est capable de jouer un bon football avec des joueurs techniques qui se projettent.”