Roberto De Zerbi nomme les principaux acteurs de la victoire de Marseille, qui se hisse à la deuxième place et réduit l’écart avec le PSG

Roberto de Zerbi, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille, s’est montré très satisfait de la victoire 2-1 de son équipe sur Monaco ce dimanche. En conférence de presse d’après-match, il a salué la performance de ses joueurs au Vélodrome.

Journaliste – Quelle est votre analyse de la rencontre ?

Je pense que c’est le début d’une histoire importante au Vélodrome. On est venu pour ça, pas seulement moi, et c’était dommage de ne pas pouvoir s’exprimer à notre juste valeur.

Je pense qu’on avait un blocage, un blocage mental qui ne nous permettait pas de jouer sereinement, qui ne nous permettait pas d’être lucides.

Quand on joue avec la peur de se tromper ou avec l’anxiété ou avec une mauvaise lucidité… Alors, c’est difficile de jouer contre Angers, Auxerre, Paris Saint-Germain, même contre Nice, c’est difficile à expliquer, et ce soir, malgré quelques erreurs qu’on a faites aussi, j’ai vu mes joueurs faire ce pour quoi on s’entraîne depuis le 6 juillet.

Donc il faut jouer, courir, se battre, jouer avec courage, avoir une organisation de jeu, essayer, risquer le dribble, le tir au but, le centre, le pressing haut, c’est l’équipe que je vois tous les jours.

Alors oui, j’espère que c’est le début d’une histoire importante au Vélodrome. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui viennent ici pour ça, pas seulement moi.

Je pense qu’il y a parfois une sorte de blocage mental, qui fait que les joueurs ne sont pas sereins, ne sont pas toujours lucides, avec cette peur de se libérer.

Le fait de faire des erreurs, avec l’angoisse de mal jouer, fait que c’est difficile de jouer, et effectivement on l’a vu contre le PSG, contre Auxerre, contre Angers, même contre Nice, la deuxième mi-temps contre Reims, c’est difficile à expliquer, mais je pense que ce n’est pas nous.

Et ce soir même s’il y a eu des erreurs, évidemment, il y a toujours des choses à améliorer, j’ai vu mes joueurs que j’entraîne depuis le 6 juillet, et qui ont montré ce qu’on travaille tous les jours, tous les jours à l’entraînement, en jouant avec courage, avec organisation même au niveau du jeu, en se battant toujours, en essayant même de faire des choses, dans les contacts, dans les tirs, avec une forte pression. Je pense que j’ai vu l’équipe que j’ai entraînée cet été.

Journaliste – Parlez-nous de Mason

Greenwood, ses performances et le sang-froid dont il a fait preuve en fin de match sur le penalty. Comment voyez-vous cette nouvelle performance d’un joueur clé ?

Je pense qu’il a fait un bon match dans l’ensemble. Il a commencé par quelques erreurs techniques, mais il est toujours resté dans le match, il a compris quelle était sa position.

Monaco avait un marquage par joueur, mais le défenseur central gauche ne l’était pas toujours.

Il a compris la position qu’il devait occuper. Et puis la qualité de Greenwood n’échappe à personne. Ce qui est important, c’est qu’il a couru et qu’il a mis la pression comme il ne l’avait probablement jamais fait auparavant. Donc oui, je pense qu’il a fait un très bon match dans l’ensemble.

Il a fait quelques erreurs techniques au début, mais ensuite il a réussi à entrer dans le jeu, à comprendre la position qu’il devait avoir.

Parce que c’est vrai que Monaco a eu des comportements individuels à certains moments. Donc, alors qu’on avait un centre gauche situé entre Greenwood et Holjberg, une fois qu’il a compris que la situation pouvait être en sa faveur, il a réussi à trouver sa position sur le terrain.

Et un autre point important, c’est qu’aujourd’hui il a couru et pris plus de responsabilités qu’avant.

Journaliste – Nous avons remarqué que vous avez fait un camp d’entraînement cette semaine, afin que vos joueurs puissent utiliser leur cœur et leur courage.

Nous avons vu le résultat aujourd’hui, en particulier un match où l’arbitrage a de nouveau suscité la controverse. Avez-vous remarqué un déclic psychologique chez vos joueurs cette semaine ?

J’ai vu beaucoup de différences ce soir par rapport à Auxerre, Angers, le PSG, et aussi contre Nice. J’espère que nous avons trouvé la bonne façon de jouer.

C’est un stade différent des autres. Nous jouons un football différent ici. C’est plus agréable de jouer ici.

C’est dommage de ne pas pouvoir s’exprimer à chaque fois. Oui, je pense que nous avons fait une grande différence entre le match de ce soir et ceux contre Angers, Auxerre, le PSG et le match contre Nice.

J’espère que nous avons trouvé la clé et la voix pour jouer ici comme il faut. C’est vraiment la pire des choses que de ne pas pouvoir s’exprimer pleinement.

Rongier est-il la clé du retour d’une équipe marseillaise plus solide défensivement ?

Bien sûr, Rongier nous apporte de la qualité de jeu. Parce qu’il a des caractéristiques uniques dans cette équipe. Il nous apporte aussi un équilibre défensif, oui.

C’est vrai que je ne l’ai pas remplacé ce soir alors que j’aurais pu envisager de forcer le match en ajoutant un attaquant supplémentaire.

J’aurais pu sortir Rabiot et sortir Rongier. Je ne l’ai pas fait parce que ça nous permet d’équilibrer l’équipe sur le terrain, mais aussi de prendre du plaisir.

Et j’ai envie de jouer, cette équipe doit jouer, construire, elle doit toujours partir avec le ballon au sol et avoir confiance, croire en son jeu. C’est vrai qu’il nous apporte un équilibre défensif. C’est pour cela que j’ai décidé de ne pas le changer.

Journaliste – A propos du gardien de but

Oui, je pense que nous avons un grand gardien, un grand homme, un grand leader. Nous avons de la chance de l’avoir.

Journaliste – Est-ce que c’est important au fond de se dire : “on a gagné au Vélodrome, et contre une grosse équipe” ?

Oui, c’est vrai. Ce que je ressens, c’est franchement du bonheur de voir mes joueurs s’exprimer pour leurs qualités. C’est tout. J’ai ressenti la responsabilité de ne pas avoir pu les aider à atteindre 100% de leur potentiel.

Je tiens à mes joueurs. Je ne suis pas objectif quand je parle d’eux. Je suis peut-être plus optimiste et positif que d’habitude, mais ça m’a fait mal de les voir se limiter à 30 %, 20 %, c’est tout.

Journaliste – Hier, à la conférence de presse

Hier, en conférence de presse, nous avons parlé de l’importance de cette réaction, de la personnalité que vous attendiez aussi dans le jeu de votre équipe.

Ce soir, vous êtes deuxième au classement, après 13 journées. Que signifie pour vous cette deuxième place au classement aujourd’hui, quand on sait que l’équipe est récente et que le projet est nouveau ?

Je ne suis pas venu pour la deuxième place et je ne suis pas venu pour me placer. Je suis venu pour essayer de faire de mon mieux et pour aider Marseille à retrouver la place que les supporters attendent. Donc être deuxième ce soir, à mon avis, ça ne compte pas du tout.