Avant la réception de Saint-Étienne, Jorge Sampaoli était en conférence de presse ce jeudi.
Nouvelle semaine d’entraînement : Nous avions des idées avant d’arriver, qui étaient liées à ce que nous avions vu en vidéo.

Maintenant, nous avons une vision complète du groupe, tant individuelle que collective. J’espère parvenir à instaurer un fonctionnement offensif et défensif selon notre vision du jeu.
Problème offensif : Nous avons également concédé beaucoup de buts. Ce qui est important, c’est que nous devenions solides offensivement et défensivement.
Selon le diagnostic que nous établissons, il nous faut changer d’état d’esprit dans ces deux domaines.
À Lille, nous avons fait un bon match défensivement, mais offensivement ce n’était pas convaincant. Mais c’est logique, le changement prend du temps. Il faut aborder cela avec beaucoup de calme.

Changements contre Saint-Étienne : En attaque, nous voulons surtout travailler sur notre forme. Cela peut se faire par le choix des joueurs, mais aussi par leurs profils. Notre bloc doit créer plus d’occasions.
À Lille, nous cherchions la meilleure solution, mais l’essentiel est de trouver l’équilibre dans l’équipe et d’avoir une stabilité émotionnelle afin que la performance collective soit meilleure. À Lille, le but à la 45e minute nous a affectés.
Blas : Vous m’avez peut-être mal compris. Je pense que Blas est un joueur de côté qui rentre à l’intérieur sur son pied inverse. Je l’ai toujours vu jouer comme ça, et il est aussi très intéressant grâce à son tir du pied gauche.

Ce n’est pas un ailier avec de la profondeur ou de la vitesse, mais il crée des situations de tir. La situation de chaque joueur est actuellement réévaluée. Nous faisons une analyse et je prends des décisions.
Joueurs prêts mentalement à jouer pour se sauver : Rennes n’est pas habitué à cette position. Nous allons affronter des équipes qui le sont et qui savent comment jouer ce genre de match.
Nous devons y faire face avec responsabilité et agressivité, et travailler dans la continuité. C’est une lutte psychologique. Nous allons jouer contre Saint-Étienne, qui sait comment jouer ce genre de match.

Rennes joue pour se maintenir : Les prochains matchs nous le diront. Il est vrai que la forme actuelle est assez fragile. Face à cette situation, je veux favoriser des joueurs agressifs qui ont beaucoup d’énergie.
Alors qu’en d’autres circonstances, je n’aurais peut-être pas fait ces choix. Il faut beaucoup d’énergie pour sauver le club, pour le bien du Stade Rennais.
Changements dans son onze de départ : Cela dépend. À Lille, nous pensons avoir fait des choses positives, mais aussi des choses à corriger, contre un adversaire en grande forme.
Pour moi, nous avons joué à égalité. Cela aurait pu finir sur un 0-0 ou un 0-1. Nous avons souffert moins par rapport aux matchs précédents.
Avant, l’équipe s’exposait beaucoup plus. Il faut maintenant que nous trouvions un meilleur visage offensif, comme mes équipes précédentes.
Jouer avec un faux 9 : Gouiri peut être ce joueur. Payet s’y est habitué rapidement. Mais cela, car il a vite compris l’utilisation des espaces.

Si nous faisons cela, il nous fait jouer avec des ailiers très profonds. Ensuite, cela dépend du contexte : les autres joueurs doivent savoir s’adapter à lui. Ce faux 9 dépend du fonctionnement collectif, et c’est la chose la plus difficile au football.
Trop de contrôle ? Ce sont deux choses différentes à mon avis. Si nous ne contrôlons pas bien défensivement, nous ne le ferons pas bien offensivement.
Prenez Manchester City. Ils sont très équilibrés, et même s’ils attaquent, cinq joueurs sont dédiés à empêcher les transitions adverses. Si nous sommes désorganisés contre Saint-Étienne, nous perdrons. La priorité est d’organiser cette équipe. C’est unis que nous en sortirons.

Ensuite, nous pourrions en sortir d’une manière anarchique, mais nous avons besoin de joueurs capables de faire la différence, de gagner des matchs seuls. Et à Rennes, je n’en vois pas. Notre organisation doit désorganiser l’adversaire.
Leader offensif ? Gouiri ? J’espère que Gouiri peut être ce joueur. Mais aujourd’hui, il ne l’est pas. Un jour, cela pourrait être Gouiri. Il n’y a aucun doute à ce sujet, pour plusieurs facteurs que je n’ai pas encore identifiés. Avec Marseille, j’ai énormément souffert ici.
Rennes était rapide avec et sans le ballon. Rennes a perdu cela. Pour qu’il y ait un leadership, je dois trouver ces joueurs qui déséquilibrent l’équipe adverse.
Satisfait du dynamisme de l’équipe : Selon mon analyse faite avant d’arriver, j’ai des joueurs avec de grandes capacités, mais certains ne les ont pas encore montrées.
Certains joueurs ne sont pas à la hauteur de mon analyse. Cela peut avoir à voir avec le contexte, la situation psychologique.
Ce que je veux, ce sont des joueurs capables de se rebeller, de tout donner contre Saint-Étienne. Je veux que l’image du club change, qu’elle génère quelque chose avec le public, de l’émotion.
Gomez piston droit : C’est un joueur que je connais depuis l’Amérique du Sud.
J’aime ses capacités, il peut nous apporter de la vitesse, de la profondeur en tant que piston, mais il peut aussi être associé à un autre joueur.
Il peut aussi jouer dans l’axe, avec un 9 par exemple. Il a des possibilités. Aujourd’hui, nous privilégions les joueurs qui vont tout donner.
Nous ne négocierons pas cela. Nous avons besoin de joueurs capables de se rebeller. Nous sommes tous investis dans un processus difficile auquel le Stade Rennais n’est pas habitué. Nous voulons sortir de cette situation rapidement.