Eric Roy revient sur la défaite contre Barcelone, loue le joueur exceptionnel et adresse un message clé aux supporters avant le match contre Strasbourg après un début de saison difficile en Ligue

“Quel est ton ressenti ?

Nous avons affronté une équipe bien plus forte que la nôtre. Il faut savoir reconnaître quand l’adversaire est supérieur, cela s’est reflété dans le score, même si nous avons des regrets car nous avons concédé des buts qui, à mon avis, étaient évitables.

Autant de maîtrise technique devant, des connexions entre les joueurs… On sent qu’une bonne moitié d’entre eux jouent ensemble depuis des années. On a vu que c’était un très haut niveau, avec et sans le ballon.

Comment expliques-tu le manque de caractère ?
Quand on n’a jamais le ballon, il est difficile de montrer du caractère. Il y a une telle maîtrise, une telle fluidité aussi.

Quand nous récupérions le ballon, nous n’étions pas capables de doubler les passes à cause du contre-pressing, il suffit de regarder les courses de Raphinha.

Le troisième but est certainement celui qui m’énerve le plus. Cette équipe a marqué 4 buts contre le Bayern.
Ils ont marqué 4 buts contre le Real. Nous sommes loin de ces équipes aussi. Au final, on a essayé. À partir du moment où tu ne parviens jamais à desserrer l’étreinte, c’est difficile de montrer du caractère.

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Penses-tu que ton équipe aurait pu montrer autre chose ?
Bien sûr que j’espérais que mon équipe puisse montrer plus de choses. Ce qui est le plus impressionnant, c’est que lorsqu’ils sont menés, ils ont la capacité de réduire les espaces, d’être étouffants pour l’adversaire.

Tu n’as pas la possibilité de t’organiser. Il manquait ce petit truc. Beaucoup de choses ont manqué. Félicitations au Barça.

Le joueur du match était Pau Cubarsi…
Le problème pour Ludo, c’est que nous n’étions pas assez proches de lui.

Les défenseurs centraux sont très intelligents dans leur manière de défendre. Je ne sais pas si l’on peut dire qu’un joueur du Barça a été mauvais. Sa date de naissance, tu me rappelles ? 2007 ? C’est un rêve.

Et il y en a quelques-uns derrière. J’en parlais avec Hansi Flick, il aime voir les connexions entre ses joueurs, cette façon de vivre, cette éducation, prendre soin les uns des autres. Cela en dit long sur une équipe. Il n’y a pas de hasard en fait.

“Pour gravir des montagnes, il faut commencer par le bas, tomber, se relever.”

Que peux-tu en tirer ?
On doit en tirer des choses positives. Ce soir (mardi), les joueurs étaient face aux meilleurs d’Europe. Se confronter, c’est apprendre et grandir. Malheureusement, ce soir, nous ne sommes plus invaincus, désolé.

Aujourd’hui, je pense que le pas était trop grand. Pour gravir des montagnes, il faut commencer par le bas, tomber, se relever. Nous n’avons pas d’autre choix que de suivre ce chemin.

N’avez-vous pas laissé trop d’influences affecter ce match alors que Strasbourg se profile ?
Cette situation était prévisible.

Cette année, nous avons une saison compliquée en termes de répétition des matchs. Nous allons nous préparer pour Strasbourg, nous n’avons pas d’autre choix. C’est la réalité et nous ne allons pas nous en plaindre.

Un mot sur les supporters ?
C’est extraordinaire. C’est le côté positif de notre aventure, on fait vivre des émotions aux gens. Il faut rester lucide, se rappeler d’où l’on vient. C’était une aventure exceptionnelle de venir jouer ici contre le Barça.

J’aurais aimé un score un peu moins dramatique, cela m’aurait satisfait davantage que ce 3-0. Avec des situations que nous aurions pu mieux gérer. Faire des erreurs facilement évitables, c’est un problème. Il va falloir retrouver l’efficacité défensive.”